La nature est-elle un principe de légitimation ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La question posée est la suivante : "La nature est-elle un principe de légitimation ?". Si on suppose qu'effectivement la nature est un principe de légitimation, alors cela implique que tout ce qui est naturel est considéré comme légitime. Au contraire, si on nie que la nature est un principe de légitimation, alors cela a pour conséquences que tout ce qui est artificiel ou créé par l'homme n'est pas légitime.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la nature est effectivement un principe de légitimation, puisque tout ce qui est naturel est considéré comme étant bon et juste. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet soit oui, la nature est un principe de légitimation (doxa).
Cependant, si l'on regarde de plus près, on peut soutenir que la nature n'est pas un principe de légitimation. En effet, l'expérience montre bien souvent que ce qui est naturel n'est pas nécessairement bon ou juste. Paradoxalement, on a alors l'impression que tout ce qui est artificiel est considéré comme étant illégitime (para-doxa).
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la nature est réellement un principe de légitimation, ou bien est-ce que la légitimité dépend d'autres critères ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la nature n'est pas toujours un critère de légitimité. Puis, nous verrons que d'autres critères peuvent être pris en compte pour déterminer la légitimité. Enfin, nous nous demanderons si la nature peut tout de même jouer un rôle dans la légitimation.
Par exemple, pour illustrer le premier point, on peut évoquer le fait que certains comportements naturels chez les animaux sont considérés comme étant violents ou immoraux, alors que des comportements humains considérés comme légitimes, comme la médecine, sont artificiels. Pour le deuxième point, on peut prendre l'exemple de la légitimité qui peut être déterminée par des critères sociaux ou culturels, comme les lois ou les normes. Enfin, pour le troisième point, on peut évoquer le fait que la nature peut parfois être utilisée comme source d'inspiration pour des créations artistiques ou des innovations technologiques, qui peuvent être considérées comme légitimes.