La nature peut-elle être belle ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : est-il possible que la nature soit belle ? Si on suppose qu'effectivement la nature peut être belle, alors cela implique que la beauté est un attribut inhérent à la nature. Au contraire, si on nie que la nature puisse être belle, alors cela a pour conséquence de privilégier l'idée que la beauté est simplement une invention de l'homme.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la beauté de la nature soit une évidence avec ses paysages grandioses, ses couchers de soleil éblouissants et ses mille couleurs chatoyantes. Donc, par définition, il semblerait que la nature soit bel et bien belle. Cependant, si l'on réfléchit plus avant, on peut considérer que la beauté n'est pas un attribut objectif de la nature mais plutôt permise par notre propre regard. Dans ce cas, la beauté de la nature n'existerait pas intrinsèquement, elle ne serait que le reflet de notre propre subjectivité. Cette ambiguïté sur la nature de la beauté crée alors un véritable paradoxe.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : la beauté de la nature est-elle réelle ou simplement une création de notre propre imagination ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de montrer que la nature peut en effet offrir des tableaux sublimes qui semblent relever d'une beauté intrinsèque. Puis nous verrons que la beauté n'existe pas sans celui qui la perçoit, et que notre propre subjectivité est nécessaire pour l'apprécier. Enfin, nous nous demanderons si cette beauté de la nature dépend de notre propre regard. Par exemple, certains pourront trouver une beauté esthétique dans une forêt dense tandis que d'autres y verront plutôt un milieu hostile et dangereux.