La ou les vertus ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La question posée est : "La ou les vertus ?" Si on suppose qu'effectivement il y a une seule vertu, alors cela implique que toutes les autres qualités morales sont inférieures et donc moins importantes. Au contraire, si on nie qu'il y a une seule vertu, cela a pour conséquence que toutes les qualités morales ont une importance égale.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, il y a une seule vertu, puisque toutes les autres qualités morales sont inférieures. Donc, par définition, il semblerait que la vertu la plus importante est celle qui domine toutes les autres. Si à première vue on peut soutenir que toutes les vertus ont une importance égale, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines vertus sont plus importantes que d'autres. Paradoxalement, on a alors l'impression que toutes les vertus ont une importance égale.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce qu'il y a une seule vertu qui domine toutes les autres, ou bien toutes les vertus ont-elles une importance égale ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que certaines vertus sont plus importantes que d'autres en fonction du contexte. Puis, nous verrons que toutes les vertus sont interdépendantes et se complètent mutuellement. Enfin, nous nous demanderons si le choix entre une seule vertu et plusieurs vertus n'est pas en réalité un faux débat. Par exemple, dans le contexte de la justice, la vertu de la prudence peut être plus importante que la vertu du courage, mais dans le contexte de la guerre, la vertu du courage peut être plus importante que la vertu de la prudence. De plus, la vertu de la justice nécessite souvent l'exercice de plusieurs autres vertus, comme la compassion et la tolérance. En fin de compte, il est possible que le choix entre une seule vertu et plusieurs vertus soit une question de perspective et de contexte.