La passion peut-elle se comprendre comme un défi à la mort ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La passion peut-elle se comprendre comme un défi à la mort ? Si on suppose qu'effectivement la passion est un défi à la mort, alors cela implique que les individus cherchent à transcender leur mortalité en vivant intensément et en repoussant les limites de leur existence. Au contraire, si on nie que la passion est un défi à la mort, alors cela signifie que les passions humaines sont éphémères et sans réelle conséquence face à l'inéluctabilité de la mort.
Exemple : Prenons l'exemple d'un alpiniste passionné qui risque sa vie en escaladant des sommets dangereux. Si la passion est un défi à la mort, cela signifie que cet alpiniste cherche à défier sa propre mortalité en repoussant ses limites physiques et mentales.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la passion peut être comprise comme un défi à la mort, puisque les individus engagés dans des activités passionnantes et intenses semblent défier la mortalité en vivant pleinement. Donc, par définition, il semblerait que la passion soit un défi à la mort, ce qui serait la réponse évidente au sujet, la doxa.
Exemple : Certaines personnes, comme les artistes ou les sportifs de l'extrême, se lancent dans des projets ambitieux et risqués, mettant leur vie en jeu pour réaliser leurs passions. Cela témoigne d'une volonté de défier la mort et de vivre chaque instant intensément.
Cependant, si l'on examine de plus près, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les passions peuvent être éphémères et ne pas représenter un véritable défi à la mort. Paradoxalement, on a alors l'impression que la mort est inévitable et que les passions ne sont qu'une fuite éphémère face à cette réalité.
Exemple : Certaines personnes peuvent être passionnées par des activités superficielles ou éphémères, qui ne leur apportent pas une véritable satisfaction ou un sens