La pluralité des sciences humaines ne contredit-elle pas le projet philosophique de penser l'être humain ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La pluralité des sciences humaines est-elle contradictoire avec le projet philosophique de penser l'être humain ? Si on suppose qu'effectivement les sciences humaines sont multiples et diverses dans leurs approches de l'être humain, alors cela implique que l'unité de l'être humain est difficile à saisir et que la philosophie, qui cherche à comprendre l'être humain dans sa globalité, a peu d'impact sur les sciences humaines. Au contraire, si on nie qu'effectivement les sciences humaines sont multiples et diverses, alors cela a pour conséquence que la philosophie doit être la seule discipline à étudier l'être humain, ce qui va à l'encontre de la réalité.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que les sciences humaines sont multiples et diverses dans leurs approches de l'être humain. Donc, par définition, il semblerait que la philosophie ne puisse pas prétendre à une connaissance complète de l'être humain. Si à première vue on peut soutenir que la philosophie est la seule discipline à même de comprendre l'être humain dans sa globalité, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les sciences humaines ont des approches complémentaires qui permettent une compréhension plus fine et plus précise de l'être humain. Paradoxalement, on a alors l'impression que la philosophie ne peut pas se passer des sciences humaines pour comprendre l'être humain dans sa complexité.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la pluralité des sciences humaines contredit le projet philosophique de penser l'être humain ou bien est-ce que les sciences humaines sont complémentaires à la philosophie pour une compréhension plus fine et plus précise de l'être humain ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les sciences humaines ont des approches complémentaires à la philosophie pour une compréhension plus fine et plus précise de l'être humain. Puis nous verrons que la philosophie peut apporter une vision globale et synthétique de l'être humain qui complète les approches des sciences humaines. Enfin, nous nous demanderons si la pluralité des sciences humaines et la philosophie sont incompatibles ou si elles peuvent coexister pour une compréhension plus complète de l'être humain.
Exemple :
Dans le domaine de la psychologie, la psychanalyse permet de comprendre les mécanismes inconscients de l'être humain, la psychologie comportementale permet de comprendre les comportements observables de l'être humain, et la psychologie cognitive permet de comprendre les processus mentaux de l'être humain. Ces différentes approches sont complémentaires et permettent une compréhension plus fine et plus précise de l'être humain. Cependant, la philosophie peut apporter une vision globale et synthétique de l'être humain qui prend en compte l'ensemble de ces approches pour une compréhension plus complète de l'être humain.