La politesse a-t-elle une valeur morale, ou bien n'est-elle qu'une convention sociale ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La politesse a-t-elle une valeur morale, ou bien n'est-elle qu'une convention sociale ? Si on suppose qu'effectivement la politesse a une valeur morale, alors cela implique que les actes de politesse sont guidés par des principes éthiques et moraux. Au contraire, si on nie qu'effectivement la politesse a une valeur morale, alors cela a pour conséquences que les actes de politesse ne sont que des conventions sociales, des normes établies par la société.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, la politesse a une valeur morale, puisque les actes de politesse témoignent du respect et de la considération envers autrui. Donc, par définition, il semblerait que la politesse soit moralement valorisée, conformément à la doxa. Si à première vue on peut soutenir que la politesse n'a pas de valeur morale, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les actes de politesse peuvent être motivés par des intérêts personnels ou des conventions sociales, remettant ainsi en question la réponse évidente et créant un paradoxe. Paradoxalement, on a alors l'impression que la politesse peut être dénuée de valeur morale.
III) Problématique On pourra alors se demander : est-ce que la politesse a une valeur morale ou bien est-ce qu'elle n'est qu'une convention sociale ?
IV) Annonce du plan Dans un premier moment, il s'agira de voir que la politesse peut être considérée comme ayant une valeur morale, en examinant les principes éthiques qui sous-tendent les actes de politesse. Puis, nous verrons que la politesse peut également être perçue comme une simple convention sociale, en analysant les motivations et les contextes sociaux qui influencent les comportements polis. Enfin, nous nous demanderons si la politesse peut être à la fois une valeur morale et une convention sociale, en explorant les nuances et les limites de ces deux perspectives.