La politique est-elle l'administration des êtres humains ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La politique est-elle l'administration des êtres humains ? Si on suppose qu'effectivement la politique est l'administration des êtres humains, alors cela implique que l'Etat a le pouvoir de réglementer et de contrôler les actions des individus au sein de la société. Au contraire, si on nie qu'effectivement la politique est l'administration des êtres humains, alors cela a pour conséquences que l'Etat n'a pas le droit de s'immiscer dans les choix individuels des citoyens.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la politique est l'administration des êtres humains, puisque l'Etat a pour mission de réguler et de contrôler les actions de la société. Donc, par définition, il semblerait que la politique soit bien l'administration des êtres humains, ce qui correspond à la réponse évidente au sujet, la doxa.
Cependant, si à première vue on peut soutenir que la politique est l'administration des êtres humains, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les individus ont une grande liberté d'action et que l'Etat ne peut pas tout contrôler. Paradoxalement, on a alors l'impression que la politique n'est pas l'administration des êtres humains, ce qui contredit la réponse évidente, la para-doxa.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la politique est réellement l'administration des êtres humains ou bien est-ce que les individus ont une certaine liberté d'action qui échappe au contrôle de l'Etat ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'Etat a effectivement un pouvoir de régulation sur les actions des individus au sein de la société. Puis, nous verrons que malgré ce pouvoir, les individus ont une certaine liberté d'action qui échappe au contrôle de l'Etat. Enfin, nous nous demanderons si la politique est véritablement l'administration des êtres humains ou si elle doit plutôt être considérée comme un compromis entre la régulation de l'Etat et la liberté individuelle.
Par exemple, on peut citer la réglementation des lois sur la sécurité routière qui permettent à l'Etat de réguler les comportements des conducteurs sur la route. Cependant, malgré cette régulation, les individus ont encore la liberté de choisir de respecter ou non les règles de la route. Cette liberté individuelle peut parfois amener à des comportements dangereux, mais elle est également nécessaire pour préserver les droits et les libertés individuelles.