La politique est-elle l'affaire de tous ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
La politique est-elle l'affaire de tous ? Si on suppose qu'effectivement la politique est l'affaire de tous, alors cela implique que chaque individu a le devoir et la responsabilité de s'impliquer activement dans les affaires politiques de son pays. Au contraire, si on nie qu'effectivement la politique est l'affaire de tous, alors cela signifie que seuls certains individus, tels que les politiciens professionnels, devraient être responsables de la politique.
Exemple : Supposons que la politique soit l'affaire de tous. Cela voudrait dire que chaque citoyen devrait participer aux élections, s'informer sur les enjeux politiques et exprimer ses opinions de manière active.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la politique est l'affaire de tous, puisque chaque individu est concerné par les décisions politiques qui influencent sa vie quotidienne. Donc, par définition, il semblerait que chaque personne devrait avoir un rôle à jouer dans le processus politique. Cette idée est souvent considérée comme une évidence (doxa).
Exemple : Les politiques publiques en matière de santé, d'éducation et d'environnement ont un impact direct sur la vie de chaque individu, ce qui justifie leur implication dans les décisions politiques.
Cependant, si l'on examine de plus près, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la majorité des individus ne s'impliquent pas activement dans la politique. Paradoxalement, on a alors l'impression que la politique est plutôt l'affaire d'une minorité engagée, laissant une grande partie de la population désintéressée et peu impliquée.
Exemple : Malgré