La raison n'a-t-elle pour fin que la connaissance du réel ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :

Le sujet de notre dissertation est : "La raison n'a-t-elle pour fin que la connaissance du réel ?". Si on suppose qu'effectivement la raison n'a pour fin que la connaissance du réel, alors cela implique que la raison est un moyen d'accéder à la vérité, à la connaissance objective et universelle de la réalité. Au contraire, si on nie qu'effectivement la raison n'a pour fin que la connaissance du réel, alors cela a pour conséquences que la raison peut avoir d'autres finalités, telles que la recherche du bonheur, la satisfaction des désirs, ou encore la réalisation d'objectifs personnels.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :

Il semble à première vue que oui, la raison n'a pour fin que la connaissance du réel, puisque la raison est un outil qui permet de comprendre le monde qui nous entoure et de découvrir la vérité. Donc, par définition, il semblerait que la raison ait pour finalité la connaissance objective et universelle du réel, qui est indépendante des opinions et des croyances personnelles.
Cependant, si à première vue on peut soutenir que la raison n'a pour fin que la connaissance du réel, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la raison peut être mise au service d'autres finalités, telles que la recherche du pouvoir, de la richesse ou encore de la reconnaissance sociale. Paradoxalement, on a alors l'impression que la raison peut être utilisée pour justifier des croyances irrationnelles et des comportements immoraux.

III) Problématique :

On pourra alors se demander : est-ce que la raison a pour fin exclusive la connaissance du réel, ou bien peut-elle être mise au service d'autres finalités, plus subjectives et personnelles ?

IV) Annonce du plan :

Dans un premier temps, il s'agira de voir que la raison est en effet un outil indispensable pour accéder à la connaissance objective du réel. Puis nous verrons que la raison peut également être mise au service d'autres finalités, telles que la recherche du bonheur ou de la satisfaction des désirs, sans pour autant perdre son caractère rationnel. Enfin, nous nous demanderons si la raison peut être utilisée pour justifier des comportements immoraux, et dans quelle mesure elle peut être mise au service de la manipulation et de la domination.