La référence aux faits suffit-elle à garantir l'objectivité de la connaissance ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La référence aux faits suffit-elle à garantir l'objectivité de la connaissance ? Si on suppose qu'effectivement la référence aux faits est suffisante pour garantir l'objectivité de la connaissance, alors cela implique que toute connaissance basée sur des faits est objective et vraie. Au contraire, si on nie qu'effectivement la référence aux faits suffit à garantir l'objectivité de la connaissance, alors cela a pour conséquences que la connaissance ne peut pas être considérée comme objective simplement en se basant sur des faits.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, la référence aux faits garantit l'objectivité de la connaissance, puisque les faits sont des éléments concrets et vérifiables qui permettent de fonder une connaissance solide et objective. Donc, par définition, il semblerait que la connaissance basée sur les faits est objective et vraie, ce qui est considéré comme une réponse évidente au sujet, une doxa.
Si à première vue on peut soutenir que la référence aux faits suffit à garantir l'objectivité de la connaissance, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la connaissance basée sur les faits n'est pas toujours objective. Paradoxalement, on a alors l'impression que la référence aux faits peut parfois conduire à des conclusions différentes, voire contradictoires, selon les interprétations qui en sont faites.
III) Problématique On pourra alors se demander : est-ce que la référence aux faits est suffisante pour garantir l'objectivité de la connaissance ? Ou bien, la connaissance basée sur les faits est-elle toujours objective et vraie ?
IV) Annonce du plan Dans un premier temps, il s'agira de voir que la référence aux faits n'est pas toujours suffisante pour garantir l'objectivité de la connaissance, car les faits peuvent être interprétés de différentes manières selon les contextes et les perspectives. Puis, nous verrons que d'autres éléments, tels que la méthode scientifique ou la critique rationnelle, sont nécessaires pour garantir l'objectivité de la connaissance. Enfin, nous nous demanderons si la subjectivité n'est pas inhérente à toute connaissance, même basée sur les faits, et comment cela peut affecter notre compréhension de l'objectivité. Par exemple, on peut citer l'exemple de la théorie de la relativité d'Einstein, qui a remis en question la conception classique de l'espace et du temps, et qui a été confirmée par des expériences ultérieures.