À qui est mon corps ?
Dissertation
Sujet : À qui est mon corps ?
Introduction
I/ Présentation du paradoxe et définitions
Le corps est un objet physique, soumis aux lois de la nature. Il est également un objet vécu, à travers lequel nous expérimentons le monde. Ces deux aspects du corps sont parfois contradictoires, ce qui pose la question de son appartenance.
Si on suppose que le corps est uniquement un objet physique, alors il appartient à la nature. Il est alors soumis aux lois de l'évolution et de la sélection naturelle.
Au contraire, si on suppose que le corps est également un objet vécu, alors il appartient au sujet. Il est alors le lieu de l'expérience subjective et de l'expression de la personnalité.
II/ Enonciation des alternatives et problématisation
À première vue, il semblerait que le corps appartienne au sujet, puisque nous avons le sentiment d'être maître de notre corps. Nous pouvons le contrôler, le modifier, et nous l'approprier à travers nos actions.
Cependant, l'expérience montre bien souvent que le corps nous échappe. Nous sommes soumis à la maladie, au vieillissement, et à la mort. Nous pouvons également être contraints de subir des interventions médicales ou chirurgicales.
Paradoxalement, on a alors l'impression que le corps nous est étranger, qu'il nous appartient moins qu'on ne le croit.
III/ Problématique
Face à ce paradoxe, on peut se demander : est-ce que le corps appartient réellement au sujet, ou bien est-ce qu'il lui est étranger ?
IV/ Annonce du plan
Dans un premier moment, nous verrons que le corps appartient au sujet, en ce qu'il est le lieu de l'expérience subjective.
Puis nous verrons que le corps est également étranger au sujet, en ce qu'il nous échappe.
Enfin, nous nous demanderons si une solution est possible à ce paradoxe.
I/ Le corps, lieu de l'expérience subjective
Le corps est le lieu de l'expérience subjective, car c'est à travers lui que nous percevons le monde. Il est le médiateur entre nous et la réalité.
Par nos sens, nous percevons le monde à travers notre corps. Nous voyons le monde à travers nos yeux, nous entendons le monde à travers nos oreilles, nous sentons le monde à travers notre peau, etc.
Le corps est également le lieu de nos émotions et de nos sentiments. C'est à travers lui que nous ressentons le plaisir, la douleur, la joie, la tristesse, etc.
En ce sens, le corps est bien le lieu de l'expérience subjective. Il est ce qui nous permet d'être au monde et de le vivre.
II/ Le corps, étranger au sujet
Le corps est également étranger au sujet, en ce qu'il nous échappe. Nous sommes soumis à la maladie, au vieillissement, et à la mort.
La maladie peut nous empêcher d'utiliser notre corps comme nous le voulons. Le vieillissement peut nous faire perdre certaines capacités physiques. La mort nous ôte définitivement notre corps.
De plus, nous pouvons être contraints de subir des interventions médicales ou chirurgicales qui modifient notre corps sans notre consentement.
En ce sens, le corps est bien étranger au sujet. Il nous est donné, mais nous ne pouvons pas le contrôler totalement.
III/ Conclusion
Le corps est à la fois le lieu de l'expérience subjective et étranger au sujet. Cette contradiction est insurmontable, car elle est inhérente à la nature du corps.
On peut toutefois tenter de concilier ces deux aspects du corps en affirmant que le corps est un objet ambivalent. Il est à la fois un objet physique et un objet vécu.
En tant qu'objet physique, il appartient à la nature. En tant qu'objet vécu, il appartient au sujet.
Cette conciliation permet de dépasser le paradoxe et de comprendre la nature complexe du corps.