La science peut-elle échapper à tout conditionnement social ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La science peut-elle échapper à tout conditionnement social ? Si on suppose qu'effectivement la science est indépendante de tout contexte social, alors cela implique que les résultats obtenus sont objectifs et universels. Au contraire, si on nie qu'effectivement la science est indépendante de tout contexte social, alors cela a pour conséquences que les résultats obtenus sont biaisés et subjectifs.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque la science est basée sur des méthodes rigoureuses et des principes universels. Donc, par définition, il semblerait que la science puisse échapper à tout conditionnement social, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa. Cependant, si à première vue on peut soutenir que la science est indépendante de tout contexte social, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les résultats scientifiques sont influencés par les intérêts économiques, politiques ou idéologiques des chercheurs ou des institutions. Paradoxalement, on a alors l'impression que la science n'est pas si objective et universelle qu'elle le prétend.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la science peut réellement échapper à tout conditionnement social ou bien est-ce qu'elle est toujours influencée par des facteurs sociaux ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la science est en effet influencée par des facteurs sociaux, tels que les financements de la recherche ou les pressions politiques. Puis, nous verrons que malgré ces influences, la science peut tout de même produire des résultats fiables et universels. Enfin, nous nous demanderons si la science peut réellement être considérée comme objective et universelle, ou si elle est toujours conditionnée par des facteurs sociaux. Par exemple, nous pourrions prendre l'exemple de la recherche sur le tabac, qui a été influencée pendant des années par les intérêts économiques des lobbys du tabac, ou encore l'exemple de la recherche sur le changement climatique, qui est souvent critiquée pour son manque d'objectivité et son influence politique.