La souffrance d'autrui m'importe-t-elle ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La souffrance d'autrui m'importe-t-elle ? Si on suppose qu'effectivement la souffrance d'autrui m'importe, alors cela implique que je suis une personne empathique et que je ressens de l'empathie envers les autres. Au contraire, si on nie qu'effectivement la souffrance d'autrui m'importe, alors cela a pour conséquences que je suis indifférent à la souffrance des autres et que je ne ressens aucune empathie.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, la souffrance d'autrui m'importe, puisque cela est considéré comme une valeur morale fondamentale dans de nombreuses cultures. Donc, par définition, il semblerait que je devrais être concerné par la souffrance d'autrui, conformément à la doxa. Cependant, à y regarder de plus près, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la souffrance d'autrui ne m'importe pas réellement. En effet, il existe de nombreux exemples où les individus se montrent indifférents face à la souffrance d'autrui, que ce soit par manque d'empathie ou par égoïsme. Paradoxalement, on a alors l'impression que la souffrance d'autrui ne m'importe pas autant qu'on pourrait le penser.
III) Problématique On pourra alors se demander : est-ce que la souffrance d'autrui m'importe réellement ou bien suis-je indifférent à cette souffrance ?
IV) Annonce du plan Dans un premier temps, il s'agira de voir que la souffrance d'autrui peut effectivement m'importer en examinant les raisons morales et éthiques