La violence peut-elle, comme beaucoup le croient, être considérée comme le fondement de tout ordre social ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
La violence peut-elle, comme beaucoup le croient, être considérée comme le fondement de tout ordre social ? Si l'on suppose qu'effectivement la violence est le fondement de tout ordre social, alors cela implique que les structures sociales sont maintenues par la coercition et la force. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement la violence est à la base de tout ordre social, alors cela a pour conséquence que d'autres éléments, tels que la coopération ou la légitimité, jouent un rôle crucial dans la préservation de l'ordre social.
Exemple : Dans des sociétés totalitaires, la violence gouvernementale est manifeste, mais dans des démocraties stables, la coopération et le respect des lois sont également essentiels pour le maintien de l'ordre.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la violence puisse être considérée comme le fondement de tout ordre social, puisque l'histoire a montré que les empires et les régimes autoritaires ont souvent utilisé la force pour maintenir leur pouvoir. Donc, par définition, il semblerait que la violence joue un rôle central dans l'ordre social (position orthodoxe, Doxa).
Cependant, si l'on examine de plus près, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les sociétés fondées principalement sur la violence sont instables et vulnérables à la révolte. Paradoxalement, on a alors l'impression que des formes d'ordre social basées sur la coopération, la justice et la légitimité sont plus durables et stables.
Exemple : Les révolutions et les soulèvements populaires contre des régimes violents, comme les révolutions arabes, remettent en question l'idée que la violence assure un ordre social stable à long terme.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la violence est véritablement le fondement de tout ordre social, ou bien existe-t-il d'autres éléments cruciaux qui contribuent à la stabilité des sociétés ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier moment, il s'agira de voir que la violence peut en effet jouer un rôle dans l'établissement d'un ordre social, en examinant des exemples historiques. Puis, nous verrons que d'autres facteurs, tels que la coopération et la légitimité, sont également essentiels pour maintenir un ordre social durable. Enfin, nous nous demanderons si la violence peut être justifiée dans certaines circonstances pour préserver un ordre social, ou si des alternatives pacifiques sont préférables.