Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ?". Si on suppose qu'effectivement le subjectif signifie que quelque chose dépend des goûts ou des opinions personnelles de chacun, alors cela implique que cette chose ne peut être considérée comme une vérité absolue ou universelle. Au contraire, si on nie cela et que l'on considère que le subjectif peut être une perception personnelle qui n'a pas à être niée, cela a pour conséquences que chacun peut avoir une vision différente et valable d'une même chose.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le fait qu'une chose soit subjective signifie qu'elle soit fausse car elle ne peut pas être prouvée de manière absolue. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet est que le subjectif est nécessairement faux (doxa). Si à première vue on peut soutenir cela, il semble cependant que l'expérience montre bien souvent que des choses subjectives peuvent avoir une valeur réelle et être considérées comme vraies par chacun. Paradoxalement, on a alors l'impression que le subjectif peut être vrai.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le fait qu'une chose soit subjective signifie qu'elle soit nécessairement fausse ou bien peut-on considérer qu'une chose subjective peut avoir une valeur réelle et être considérée comme vraie ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le subjectif peut être une source de vérité et d'authenticité pour chacun. Puis, nous verrons que certaines disciplines comme les sciences humaines reconnaissent la part de subjectivité et l'utilisent comme outil de travail. Enfin, nous nous demanderons si le subjectif est une notion à valoriser ou à rejeter.