Le beau et le bien sont-ils, au fond, identiques ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Le beau et le bien sont-ils, au fond, identiques ?". Si on suppose qu'effectivement la beauté et la bonté sont identiques, alors cela implique que les choses belles sont nécessairement bonnes et, inversement, que les choses bonnes sont nécessairement belles. Au contraire, si on nie qu'effectivement la beauté et la bonté sont identiques, alors cela a pour conséquences que les choses belles ne sont pas nécessairement bonnes et que les choses bonnes ne sont pas nécessairement belles.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, le beau et le bien sont identiques, puisque la beauté est souvent associée à la perfection et à l'harmonie, qui sont également des caractéristiques de la bonté. Donc, par définition, il semblerait que la beauté et la bonté soient identiques, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que le beau et le bien ne sont pas identiques, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que des choses considérées comme belles peuvent être moralement douteuses, et que des choses considérées comme bonnes peuvent manquer de beauté. En effet, la beauté peut être subjective et varier d'une personne à l'autre, tandis que la bonté est souvent associée à des valeurs universelles telles que la justice et l'empathie. Paradoxalement, on a alors l'impression que la beauté et la bonté ne sont pas identiques.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le beau et le bien sont identiques ou bien sont-ils deux notions distinctes ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le beau et le bien peuvent effectivement être associés, en examinant les arguments en faveur de leur identité. Puis, nous verrons que le beau et le bien peuvent également être considérés comme deux notions distinctes, en examinant les arguments qui s'opposent à leur identité. Enfin, nous nous demanderons si une conciliation entre les deux notions est possible, en examinant les différentes approches philosophiques qui ont tenté de résoudre ce paradoxe.