Le citoyen doit-il obéir à l'État ou à sa conscience ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Le citoyen doit-il obéir à l'État ou à sa conscience ?" pose un paradoxe fondamental. Si on suppose qu'effectivement, le citoyen doit obéir à l'État, alors cela implique que la légitimité et l'autorité de l'État sont incontestables et que la conscience individuelle doit se soumettre à ces impératifs. Au contraire, si on nie qu'effectivement, le citoyen doit obéir à l'État, alors cela a pour conséquences que la conscience individuelle est supérieure à toute autorité extérieure et que l'État ne peut imposer ses volontés sans tenir compte des valeurs et des convictions de chaque individu.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, le citoyen doit obéir à l'État, puisque l'État est le garant de l'ordre social, de la sécurité et du bien-être collectif. Donc, par définition, il semblerait que l'obéissance à l'État soit la réponse évidente, la doxa. Cependant, si à première vue on peut soutenir cette thèse, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la conscience individuelle peut être en contradiction avec les décisions et les actions de l'État. En effet, il existe des situations où l'État peut être injuste, oppressif ou aller à l'encontre des valeurs et des principes moraux d'un individu. Paradoxalement, on a alors l'impression que la conscience individuelle peut être un guide plus fiable que l'autorité de l'État.
III) Problématique :
On pourra alors se demander :