Le consentement aux lois signifie-t-il que toutes les lois sont justes ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet que nous allons traiter est le suivant : "Le consentement aux lois signifie-t-il que toutes les lois sont justes ?" Si on suppose qu'effectivement le consentement aux lois implique que toutes les lois sont justes, alors cela implique que les lois sont justes uniquement parce que les individus ont consenti à leur application. Au contraire, si on nie que le consentement aux lois implique que toutes les lois sont justes, alors cela a pour conséquences que les individus peuvent être contraints de se soumettre à des lois injustes.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le consentement aux lois implique que toutes les lois sont justes, puisque cela signifie que les individus ont accepté de se soumettre à ces lois. Donc, par définition, il semblerait que toutes les lois soient justes. Cependant, si l'on examine de plus près cette affirmation, on peut soutenir que le consentement aux lois ne garantit pas la justice de toutes les lois. En effet, il est possible que les individus soient contraints de consentir à des lois injustes, par exemple dans un régime autoritaire. Paradoxalement, on a alors l'impression que le consentement aux lois peut être à la fois juste et injuste.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le consentement aux lois signifie que toutes les lois sont justes, ou bien est-ce que le consentement aux lois peut être une forme de contrainte qui peut conduire à l'acceptation de lois injustes ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le consentement aux lois peut être une forme de contrainte qui peut conduire à l'acceptation de lois injustes. Puis, nous verrons que le consentement aux lois peut également être une garantie de la justice des lois. Enfin, nous nous demanderons si le consentement aux lois peut être une forme de participation citoyenne à la création des lois. Par exemple, nous pourrions citer l'exemple de la Convention citoyenne pour le climat en France, où des citoyens ont été tirés au sort pour participer à l'élaboration de propositions de lois sur le climat.