Le corps est-il un frein à la vie de l'esprit ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Le corps est-il un frein à la vie de l'esprit ?". Si on suppose qu'effectivement le corps est un frein à la vie de l'esprit, alors cela implique que l'esprit et le corps sont deux entités distinctes et opposées, comme le pensait René Descartes. Au contraire, si on nie qu'effectivement le corps est un frein à la vie de l'esprit, alors cela a pour conséquences que l'esprit et le corps sont étroitement liés et interdépendants.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le corps soit un frein à la vie de l'esprit, puisque le corps est soumis aux contraintes physiques et biologiques, tandis que l'esprit est libre et peut s'affranchir de ces limites. Donc, par définition, il semblerait que l'esprit soit supérieur au corps. Si à première vue on peut soutenir que l'esprit est indépendant du corps, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le corps influe sur l'esprit, comme par exemple lorsqu'une douleur physique affecte notre moral. Paradoxalement, on a alors l'impression que le corps et l'esprit sont étroitement liés.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le corps est un frein à la vie de l'esprit ou bien les deux sont-ils étroitement liés ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le corps peut effectivement être un frein à la vie de l'esprit, en limitant notre liberté d'action et de pensée. Puis, nous verrons que le corps peut aussi être un vecteur de l'esprit, en permettant par exemple l'expression artistique ou sportive. Enfin, nous nous demanderons si le corps et l'esprit sont réellement deux entités distinctes ou s'ils ne forment pas plutôt un tout indissociable.