Le corps peut-il être libéré ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est : "Le corps peut-il être libéré ?". Si on suppose qu'effectivement le corps peut être libéré, alors cela implique que le corps est actuellement emprisonné ou retenu. Au contraire, si on nie qu'effectivement le corps peut être libéré, alors cela a pour conséquences ou signifie que le corps est déjà libre.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, le corps peut être libéré, puisque la société impose souvent des normes et des attentes qui limitent la liberté corporelle. Donc, par définition, il semblerait que libérer le corps signifie s'affranchir de ces normes et attentes imposées par la société. Si à première vue on peut soutenir que le corps est déjà libre, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les individus sont limités par leur propre corps, par exemple en cas de maladies ou de handicaps. Paradoxalement, on a alors l'impression que le corps est emprisonné ou retenu.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le corps est emprisonné et doit être libéré, ou bien est-ce que le corps est déjà libre et doit être préservé ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la société impose souvent des normes et des attentes qui limitent la liberté corporelle. Puis, nous verrons que le corps peut également être limité par des maladies ou des handicaps. Enfin, nous nous demanderons si la libération du corps est une nécessité ou si la préservation de sa liberté actuelle est plus importante. Par exemple, nous pourrions prendre l'exemple de la lutte contre l'obésité qui vise à libérer le corps, ou celui de la préservation de l'intégrité physique dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines.