Le désir nous rend-il déraisonnable ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est le suivant : "Le désir nous rend-il déraisonnable ?" Si on suppose qu'effectivement le désir nous pousse à agir de manière irrationnelle, alors cela implique que nos décisions ne sont pas toujours rationnelles et que nous pouvons être amenés à faire des choix qui vont à l'encontre de notre intérêt. Au contraire, si on nie qu'effectivement le désir nous rend déraisonnable, alors cela a pour conséquences que nos décisions sont toujours rationnelles et que nous ne faisons jamais de choix irrationnels.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le désir nous pousse à agir de manière irrationnelle, puisque nous pouvons être amenés à faire des choix qui vont à l'encontre de notre intérêt. Donc, par définition, il semblerait que le désir nous rende déraisonnable, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que le désir ne nous rend pas déraisonnable, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que nos choix peuvent être influencés par nos émotions et nos désirs, ce qui contredit la réponse évidente, la para-doxa. Paradoxalement, on a alors l'impression que le désir peut nous rendre déraisonnable, mais pas toujours.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le désir nous rend systématiquement déraisonnable ou bien est-ce que nous pouvons agir de manière rationnelle malgré nos désirs ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le désir peut effectivement nous pousser à agir de manière irrationnelle. Puis, nous verrons que le désir peut également nous pousser à agir de manière rationnelle. Enfin, nous nous demanderons si le désir peut être maîtrisé pour agir toujours de manière rationnelle. Par exemple, nous pourrons évoquer la décision de manger un gâteau alors que l'on sait que cela n'est pas bon pour notre santé, ou encore la décision de faire du sport alors que l'on préfèrerait rester sur le canapé devant la télévision.