Le développement technique peut-il être un facteur d'esclavage ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est le suivant : "Le développement technique peut-il être un facteur d'esclavage ?" Si on suppose qu'effectivement le développement technique est un facteur d'esclavage, alors cela implique que les avancées technologiques peuvent être utilisées pour asservir les individus. Au contraire, si on nie qu'effectivement le développement technique est un facteur d'esclavage, alors cela a pour conséquences que les avancées technologiques ne sont pas responsables de l'esclavage.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, le développement technique peut être un facteur d'esclavage, puisque les nouvelles technologies peuvent être utilisées pour contrôler les individus et les rendre dépendants. Donc, par définition, il semblerait que le développement technique soit un facteur d'esclavage, ce qui correspond à la réponse évidente au sujet, la doxa. Cependant, si à première vue on peut soutenir que le développement technique n'est pas un facteur d'esclavage, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les avancées technologiques peuvent être utilisées pour asservir les individus. Paradoxalement, on a alors l'impression que le développement technique peut être à la fois un facteur de progrès et un facteur d'esclavage.
III) Problématique On pourra alors se demander : est-ce que le développement technique est un facteur d'esclavage ou bien est-ce qu'il peut être un facteur de progrès ?
IV) Annonce du plan Dans un premier temps, il s'agira de voir que le développement technique peut effectivement être un facteur d'esclavage, en examinant les différents moyens par lesquels les nouvelles technologies peuvent être utilisées pour contrôler les individus. Puis, nous verrons que le développement technique peut également être un facteur de progrès, en mettant en lumière les avantages qu'il peut apporter à la société. Enfin, nous nous demanderons si le développement technique doit être régulé pour éviter qu'il ne devienne un facteur d'esclavage. Pour illustrer notre propos, nous pourrons prendre l'exemple de l'exploitation des travailleurs dans les usines de production de smartphones en Asie, ainsi que celui de l'utilisation de la reconnaissance faciale pour surveiller les citoyens dans certains pays.