Le devoir de mémoire est-il un impératif ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le devoir de mémoire est-il un impératif ? Si on suppose qu'effectivement, le devoir de mémoire est un impératif, alors cela implique que nous devons nous souvenir des événements passés, même s'ils sont douloureux. Au contraire, si on nie qu'effectivement le devoir de mémoire est un impératif, alors cela a pour conséquences que nous pourrions oublier les événements passés et risquer de les répéter dans le futur.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, le devoir de mémoire est un impératif, puisque nous devons nous souvenir des événements passés pour ne pas les répéter. Donc, par définition, il semblerait que le devoir de mémoire soit un impératif, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que le devoir de mémoire n'est pas un impératif, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le fait de ne pas se souvenir des événements passés peut mener à des erreurs ou des répétitions. Paradoxalement, on a alors l'impression que le devoir de mémoire n'est pas seulement un impératif, mais une nécessité.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le devoir de mémoire est un impératif ou bien une simple nécessité ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le devoir de mémoire est un impératif pour éviter de répéter les erreurs du passé. Puis nous verrons que le devoir de mémoire est également une nécessité pour comprendre notre histoire et notre identité. Enfin, nous nous demanderons si le devoir de mémoire doit être imposé par l'État ou s'il doit être laissé à l'initiative individuelle. Par exemple, nous pourrions citer l'exemple de la Shoah, où le devoir de mémoire est devenu un impératif moral pour de nombreux pays, ou encore l'exemple de la colonisation, où le devoir de mémoire est encore source de débats et de controverses.