Le devoir de mémoire peut-il atténuer la violence ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le devoir de mémoire est un concept qui souligne l'importance de se souvenir des événements tragiques du passé afin de prévenir leur répétition. Si on suppose qu'effectivement le devoir de mémoire permet d'atténuer la violence, alors cela implique que la connaissance du passé peut aider à éviter les erreurs du passé. Au contraire, si on nie qu'effectivement le devoir de mémoire permet d'atténuer la violence, cela a pour conséquences que l'oubli du passé peut mener à la répétition des erreurs passées.
II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que le devoir de mémoire permette d'atténuer la violence, puisque la connaissance du passé peut aider à éviter les erreurs passées. Donc, par définition, il semblerait que le devoir de mémoire soit une réponse évidente au sujet, une Doxa.
Si à première vue on peut soutenir que le devoir de mémoire n'atténue pas la violence, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la mémoire peut être utilisée comme une arme pour justifier la violence. Paradoxalement, on a alors l'impression que la mémoire peut parfois attiser la violence plutôt que de l'atténuer.
III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que le devoir de mémoire permet réellement d'atténuer la violence ou bien peut-il parfois l'attiser ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le devoir de mémoire peut effectivement atténuer la violence en permettant de tirer des leçons du passé. Puis, nous verrons que le devoir de mémoire peut également être utilisé comme une arme pour justifier la violence. Enfin, nous nous demanderons si le devoir de mémoire peut être utilisé de manière positive pour atténuer la violence ou s'il doit être abandonné au profit d'une approche plus constructive.
Exemple :
Dans le cas de l'Holocauste, le devoir de mémoire a permis de sensibiliser les générations futures à la gravité de l'antisémitisme et de l'extrémisme. Les commémorations annuelles et les témoignages des survivants ont aidé à prévenir la répétition de tels événements. Cependant, dans d'autres contextes, comme lors de conflits territoriaux, le devoir de mémoire peut être utilisé pour justifier la violence et la vengeance. Par exemple, les revendications territoriales en Palestine sont souvent justifiées par la mémoire historique de la région, ce qui a conduit à des conflits violents entre les communautés.