Le doute est-il nécessaire au progrès ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous occupe est le suivant : Le doute est-il nécessaire au progrès ? Si on suppose qu'effectivement le doute, cette attitude intellectuelle caractérisée par une incertitude ou une remise en question, est essentielle dans la quête du progrès, alors cela implique que le doute joue un rôle fondamental dans la remise en question des connaissances établies et favorise ainsi l'évolution des idées et des sociétés. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement le doute soit nécessaire au progrès, cela a pour conséquence que la certitude et la confiance en nos connaissances actuelles suffisent à soutenir l'avancement de la société.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le doute soit nécessaire au progrès, puisque remettre en question les acquis et les croyances établies est souvent le point de départ de découvertes et d'innovations majeures. Donc, par définition, il semblerait que le doute soit un moteur du progrès, une sorte de force créatrice qui pousse l'humanité à avancer (Reponse evidente au sujet, Doxa).
Cependant, si à première vue on peut soutenir que le progrès est possible sans le doute, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le doute est indissociable de toute avancée significative. En effet, prenons l'exemple de la révolution scientifique du XVIIe siècle, où des esprits tels que Galilée ou Descartes ont remis en question les dogmes établis, jetant ainsi les bases de la science moderne. Paradoxalement, on a alors l'impression que le doute est un élément fondamental dans la quête du progrès, car il remet en question le statu quo et stimule l'innovation.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le progrès dépend véritablement du doute, en tant qu'élément intrinsèque à son essence, ou bien peut-il éventuellement s'accomplir sans la nécessité du doute, basé sur la certitude et la confiance en nos connaissances établies ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier moment, il s'agira d'examiner comment le doute est historiquement associé aux avancées significatives, en analysant des exemples marquants tels que la révolution scientifique du XVIIe siècle et d'autres contextes similaires. Puis, nous verrons que le doute peut être vu comme un catalyseur du progrès en favorisant la remise en question des acquis. Enfin, nous nous demanderons si des cas exceptionnels de progrès peuvent se produire en l'absence de doute, en explorant les limites potentielles de cette relation entre le doute et le progrès.