Le jugement esthétique requiert-il de s'exercer dans la solitude ou dans la compagnie des êtres humains ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le jugement esthétique est le processus qui permet de donner une appréciation sur la beauté d'une œuvre d'art ou d'un objet. Si on suppose qu'effectivement, le jugement esthétique requiert de s'exercer dans la solitude, alors cela implique que la présence d'autrui peut altérer notre appréciation de l'œuvre. Au contraire, si on nie qu'effectivement le jugement esthétique requiert de s'exercer dans la solitude, alors cela a pour conséquences que la compagnie des êtres humains peut être bénéfique pour notre appréciation de l'œuvre.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le jugement esthétique requiert de s'exercer dans la solitude, puisque la présence d'autrui peut influencer notre jugement et altérer notre appréciation de l'œuvre. Donc, par définition, il semblerait que la solitude soit nécessaire pour une appréciation objective de l'œuvre, ce qui est la réponse évidente au sujet, la Doxa.
Si à première vue on peut soutenir que la compagnie des êtres humains peut être bénéfique pour notre appréciation de l'œuvre, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la présence d'autrui peut altérer notre jugement. En effet, dans un musée ou une galerie, la présence d'autres personnes peut nous distraire et nous empêcher de nous concentrer sur l'œuvre. Paradoxalement, on a alors l'impression que la solitude est nécessaire pour une appréciation objective de l'œuvre.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le jugement esthétique requiert de s'exercer dans la solitude ou bien dans la compagnie des êtres humains ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la solitude est nécessaire pour une appréciation objective de l'œuvre. Puis, nous verrons que la compagnie des êtres humains peut être bénéfique pour notre appréciation de l'œuvre. Enfin, nous nous demanderons si une appréciation objective de l'œuvre est vraiment nécessaire.
Pour développer le premier point, on peut citer l'exemple de l'artiste qui crée son œuvre dans la solitude, sans être influencé par l'avis des autres. De même, pour apprécier une œuvre d'art, il est parfois nécessaire de prendre le temps de la contempler dans le silence et la solitude, pour en saisir toutes les subtilités.
Pour développer le deuxième point, on peut citer l'exemple de la visite d'un musée avec un guide ou d'une exposition avec un ami passionné d'art. La présence d'un guide ou d'un ami peut nous aider à mieux comprendre l'œuvre et à l'apprécier davantage.
Enfin, pour développer le troisième point, on peut se demander si une appréciation objective de l'œuvre est vraiment nécessaire. Ne peut-on pas apprécier une œuvre d'art simplement pour le plaisir qu'elle nous procure, sans chercher à l'analyser de manière objective ?