Le langage n'exprime-t-il que ce que l'on veut communiquer ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Le langage n'exprime-t-il que ce que l'on veut communiquer ?". Si on suppose qu'effectivement le langage ne sert qu'à exprimer ce que l'on souhaite communiquer, alors cela implique que chaque individu est en mesure de contrôler parfaitement le sens de chaque mot et de chaque phrase qu'il utilise. Au contraire, si on nie cette affirmation et que l'on considère que le langage exprime également des choses que l'on ne souhaite pas communiquer, cela a pour conséquences que les mots peuvent avoir des sens cachés ou implicites.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le langage ne sert qu'à exprimer ce que l'on veut communiquer, puisque c'est ce que l'on apprend dès notre plus jeune âge. Donc, par définition, il semblerait que le langage soit un outil parfaitement maîtrisé par chaque individu pour transmettre une information précise et claire. Si à première vue on peut soutenir cette affirmation, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le langage peut également exprimer des choses que l'on ne souhaite pas communiquer, comme des sous-entendus, des non-dits ou des intentions cachées. Paradoxalement, on a alors l'impression que le langage peut être un outil de manipulation.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le langage ne sert qu'à exprimer ce que l'on veut communiquer ou peut-il également exprimer des choses que l'on ne souhaite pas communiquer ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le langage est un outil de communication complexe qui peut exprimer plusieurs niveaux de sens. Puis, nous verrons que le langage peut être utilisé de manière consciente ou inconsciente pour manipuler ou influencer les autres. Enfin, nous nous demanderons si le langage peut être considéré comme un outil de pouvoir. Par exemple, nous pourrons évoquer l'utilisation du langage dans la publicité ou dans la politique.