Le langage transforme-t-il le réel ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de dissertation est le suivant : Le langage transforme-t-il le réel ? Si on suppose qu'effectivement, le langage transforme le réel en le représentant à travers des mots et des concepts, alors cela implique que notre perception du monde est influencée par les mots que nous utilisons pour le décrire. Au contraire, si on nie qu'effectivement le langage transforme le réel, alors cela signifie que les mots ne sont que des représentations abstraites et ne peuvent pas altérer la réalité telle qu'elle est.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, le langage transforme le réel puisque les mots que nous utilisons pour décrire le monde ont une influence sur notre manière de le percevoir. Donc, par définition, il semblerait que notre langage façonne notre réalité. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que le langage ne transforme pas le réel, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que notre perception du monde est influencée par les mots que nous utilisons pour le décrire. Paradoxalement, on a alors l'impression que le langage transforme le réel.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que notre langage transforme réellement le monde ou bien est-ce que les mots ne sont que des représentations abstraites qui ne peuvent pas altérer la réalité telle qu'elle est ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que notre langage influence notre perception du monde en créant des catégories et des classifications qui peuvent altérer notre manière de voir les choses. Puis nous verrons que le langage peut également transformer le réel en créant de nouvelles réalités sociales et culturelles. Enfin, nous nous demanderons si le langage peut vraiment altérer la réalité physique du monde qui nous entoure. Par exemple, comment les mots utilisés pour décrire les phénomènes météorologiques peuvent influencer notre perception de la météo, ou comment le langage des médias peut créer de nouvelles réalités politiques.