Le moi est-il haïssable ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est celui-ci : "Le moi est-il haïssable ?". Si on suppose qu'effectivement le moi est haïssable, alors cela implique que l'on peut se détester soi-même, que l'on peut être son propre ennemi. Au contraire, si on nie qu'effectivement le moi est haïssable, alors cela a pour conséquences que l'on s'aime soi-même, que l'on est satisfait de soi.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le moi est haïssable, puisque l'on peut être critique envers soi-même et se détester pour ses défauts. Donc, par définition, il semblerait que le moi est haïssable, car on peut avoir une image négative de soi-même. Si à première vue on peut soutenir que le moi n'est pas haïssable, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'on peut être dur envers soi-même et se juger sévèrement. Paradoxalement, on a alors l'impression que le moi est à la fois aimé et haï.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le moi est réellement haïssable ou bien est-ce que cela dépend de la perception de chacun ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le moi peut être haïssable à travers les critiques et les jugements que l'on porte sur soi-même. Puis, nous verrons que le moi peut également être aimé, grâce à l'estime de soi et à la confiance en soi. Enfin, nous nous demanderons si le moi est haïssable en soi ou si cela dépend de la façon dont on se perçoit. Par exemple, nous pourrons aborder les différentes théories psychologiques qui traitent de la question de l'estime de soi et de l'auto-évaluation.