Le passionné est-il l'esclave de sa passion ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Le passionné est-il l'esclave de sa passion ?" Si on suppose qu'effectivement une personne passionnée est "esclave" de sa passion, cela implique qu'elle est soumise à une force qui la dépasse et qu'elle ne peut pas contrôler. Au contraire, si on nie qu'une personne passionnée est "esclave" de sa passion, cela signifie qu'elle a le choix et qu'elle peut décider de ne pas se laisser dominer par sa passion.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, le passionné est l'esclave de sa passion, puisque sa passion le pousse à agir de manière irrationnelle et à mettre sa vie en danger parfois. Donc, par définition, il semblerait que le passionné ne puisse pas se libérer de l'emprise de sa passion, c'est la doxa.
Pourtant, on peut soutenir que le passionné n'est pas l'esclave de sa passion car il a le choix de la vivre, de la modérer ou de s'en débarrasser. Paradoxalement, l'expérience montre que les passionnés ont tendance à se laisser submerger par leur passion et à en devenir dépendants, comme l'alcoolique ou le toxicomane.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le passionné est vraiment l'esclave de sa passion ou a-t-il le choix de la vivre ou de s'en libérer ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous verrons que la passion peut pousser le passionné à agir de manière irrationnelle et à mettre sa vie en danger. Puis, nous verrons que la passion peut être modérée et que le passionné peut décider de s'en libérer. Enfin, nous nous demanderons si la passion est toujours une force qui dépasse le passionné ou si elle peut être maîtrisée.
Par exemple, nous pourrons illustrer notre propos par l'exemple de l'athlète passionné de sport qui met sa santé en danger en s'entraînant trop intensément, mais aussi par celui du musicien passionné qui décide de mettre sa passion entre parenthèses pour se consacrer à une autre activité.