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Le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art est-il un plaisir spécifique ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet est : "Le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art est-il un plaisir spécifique ?" Si on suppose qu'effectivement le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art est spécifique, alors cela implique que ce plaisir est différent de celui que l'on peut éprouver dans d'autres domaines, tels que la nourriture ou le sexe. Au contraire, si on nie qu'effectivement le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art est spécifique, alors cela a pour conséquences que ce plaisir est le même que celui que l'on peut éprouver dans d'autres domaines.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art est spécifique, puisque l'on peut ressentir des émotions particulières en la contemplant. Donc, par définition, il semblerait que ce plaisir soit différent de celui que l'on peut ressentir dans d'autres domaines, ce qui fait partie de la doxa. Si à première vue on peut soutenir que le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art n'est pas spécifique, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'on peut ressentir des émotions similaires dans d'autres domaines, ce qui contredit cette réponse évidente et crée un paradoxe. Paradoxalement, on a alors l'impression que le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art n'est pas aussi spécifique qu'on le pense.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art est spécifique ou bien est-ce qu'il est similaire à celui que l'on peut éprouver dans d'autres domaines ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le plaisir éprouvé devant une œuvre d'art peut être similaire à celui que l'on peut éprouver dans d'autres domaines. Puis nous verrons que ce plaisir peut aussi être spécifique à l'art. Enfin, nous nous demanderons si cette spécificité est réelle ou simplement une illusion. Par exemple, on pourrait prendre l'exemple de la musique et montrer que le plaisir éprouvé en écoutant une chanson peut être similaire à celui que l'on peut éprouver en mangeant un bon repas, mais que le plaisir éprouvé en écoutant une symphonie est différent et spécifique à l'art musical.