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Le pouvoir de persuader a-t-il pour seule limite le manque d'habileté de celui qui parle ?

I) Présentation du paradoxe et des définitions : Le sujet de la dissertation est le suivant : Le pouvoir de persuader a-t-il pour seule limite le manque d'habileté de celui qui parle ? Si on suppose qu'effectivement la persuasion est une capacité illimitée, alors cela implique que toute personne habile dans l'art de la persuasion peut convaincre n'importe qui de n'importe quoi. Au contraire, si on nie cette affirmation, cela a pour conséquence que la persuasion a des limites qui ne dépendent pas seulement de l'habileté de celui qui parle, mais également de la réceptivité de l'auditoire.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le pouvoir de persuader n'a pas de limites puisque les grands orateurs ont réussi à convaincre les foules de choses parfois extrêmes. Donc, par définition, il semblerait que la persuasion soit une capacité illimitée et que la seule limite soit l'habileté de l'orateur. Si à première vue on peut soutenir cette thèse, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la persuasion a des limites qui ne dépendent pas seulement de l'habileté de celui qui parle, mais également de la réceptivité de l'auditoire. Paradoxalement, on a alors l'impression que même les plus grands orateurs peuvent échouer à persuader certains publics.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le pouvoir de persuader a pour seule limite le manque d'habileté de celui qui parle ou bien y a-t-il d'autres facteurs qui influencent la persuasion ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la persuasion est influencée par le contexte et l'auditoire. Puis, nous verrons que la persuasion est également limitée par les biais cognitifs et les émotions. Enfin, nous nous demanderons si la persuasion peut être considérée comme une capacité illimitée malgré ces limites. Par exemple, on peut citer l'échec de la persuasion des scientifiques sur l'importance du réchauffement climatique auprès de certains politiques, malgré leur habileté à présenter des données scientifiques convaincantes.