Le respect de la vie d'autrui n'est-il justifié que par l'intérêt commun ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le respect de la vie d'autrui est-il justifié que par l'intérêt commun ? Si on suppose qu'effectivement le respect de la vie d'autrui n'est justifié que par l'intérêt commun, alors cela implique que l'importance accordée à la vie d'autrui dépend uniquement de son utilité pour la société. Au contraire, si on nie qu'effectivement le respect de la vie d'autrui n'est justifié que par l'intérêt commun, alors cela a pour conséquences que chaque individu a une valeur intrinsèque et mérite d'être respecté indépendamment de son utilité pour la société.
II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, le respect de la vie d'autrui n'est justifié que par l'intérêt commun, puisque cela permet de maintenir l'ordre social et de favoriser le bien-être collectif. Donc, par définition, il semblerait que le respect de la vie d'autrui soit conditionné par son utilité pour la société, ce qui correspond à la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que le respect de la vie d'autrui n'est pas justifié que par l'intérêt commun, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que chaque individu a une valeur intrinsèque et mérite d'être respecté indépendamment de son utilité pour la société. Paradoxalement, on a alors l'impression que le respect de la vie d'autrui ne peut pas être réduit à un simple calcul d'intérêt commun.
III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que le respect de la vie d'autrui est uniquement justifié par l'intérêt commun ou bien est-ce qu'il existe d'autres raisons légitimes pour le respect de la vie d'autrui ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier moment, il s'agira de voir que le respect de la vie d'autrui peut être justifié par l'intérêt commun en maintenant l'ordre social et en favorisant le bien-être collectif. Puis, nous verrons que le respect de la vie d'autrui peut également être justifié par des valeurs intrinsèques telles que la dignité humaine et le respect des droits fondamentaux. Enfin, nous nous demanderons si le respect de la vie d'autrui ne peut pas être justifié par une combinaison de l'intérêt commun et des valeurs intrinsèques.