Le rôle de la justice est-il de réparer le mal ou de soigner l'homme malfaisant ?
i) Présentation du paradoxe et des définitions :
Le sujet de notre dissertation est le rôle de la justice, qui soulève un paradoxe. En effet, si l'on suppose qu'effectivement le rôle de la justice est de réparer le mal, cela implique que son objectif principal est de compenser la victime et de restaurer l'équilibre perturbé par l'acte nuisible. En revanche, si l'on nie cette supposition et affirme que le rôle de la justice est de soigner l'homme malfaisant, cela signifie que son but est de réhabiliter l'auteur de l'acte répréhensible afin de le réinsérer dans la société.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que le rôle de la justice soit de réparer le mal, car cela permet de rendre justice à la victime et de punir le coupable. Cette réponse semble donc évidente, car il est nécessaire de rétablir un équilibre après un acte nuisible. Cependant, si l'on se penche plus attentivement sur la question, on réalise que l'expérience montre souvent que la simple réparation du mal ne suffit pas à empêcher la récidive ou à traiter les causes profondes du comportement déviant. Ainsi, il apparaît paradoxal que la justice se concentre uniquement sur la réparation, car cela ne permet pas de prévenir de nouveaux actes néfastes à l'avenir.
iii) Problématique :
Il convient alors de se demander si le rôle de la justice est véritablement de réparer le mal ou s'il doit également inclure une démarche de soin envers l'individu malfaisant.
iv) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons le rôle de la justice dans la réparation du mal, en soulignant les mesures prises pour compenser la victime et sanctionner l'auteur de l'acte répréhensible. Ensuite, nous aborderons la question du traitement de l'homme malfaisant, en présentant les différentes approches et outils utilisés pour sa réhabilitation. Enfin, nous nous interrogerons sur la conciliation possible entre ces deux objectifs en nous demandant si la justice peut simultanément réparer le mal et soigner l'homme malfaisant.