Le roman peut-il être philosophique ?
I) Présentation du paradoxe et des définitions :
Le sujet de la dissertation est : "Le roman peut-il être philosophique ?" Si on suppose qu'effectivement un roman peut être philosophique, alors cela implique que le roman est capable de transmettre des idées philosophiques à travers une histoire fictive. Au contraire, si on nie qu'un roman peut être philosophique, alors cela a pour conséquences que les idées philosophiques ne peuvent être transmises que par des textes théoriques ou des essais.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, le roman peut être philosophique puisque l'auteur peut intégrer des idées philosophiques à travers les personnages et l'intrigue. Donc, par définition, il semblerait que le roman puisse être considéré comme un moyen de transmettre des idées philosophiques. Cependant, si on examine de plus près, on peut soutenir que le roman ne peut pas être philosophique car il est avant tout un moyen de divertissement et de narration. L'expérience montre bien souvent que les lecteurs ne lisent pas un roman pour ses idées philosophiques, mais pour l'histoire elle-même. Paradoxalement, on a alors l'impression que la philosophie est reléguée au second plan.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le roman peut vraiment être considéré comme un moyen de transmettre des idées philosophiques ou est-ce que sa fonction première est avant tout de divertir le lecteur ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le roman peut effectivement transmettre des idées philosophiques à travers les personnages et l'intrigue. Pour illustrer cela, nous prendrons l'exemple du roman "Les Misérables" de Victor Hugo. Puis, nous verrons que le roman peut également être considéré comme un moyen de divertir le lecteur, en prenant l'exemple du roman "Harry Potter" de J.K. Rowling. Enfin, nous nous demanderons si le roman peut être considéré comme un moyen de transmettre des idées philosophiques tout en divertissant le lecteur, en prenant l'exemple du roman "L'Étranger" d'Albert Camus.