Le sensible peut-il être connu ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est le suivant : "Le sensible peut-il être connu ?". Si on suppose qu'effectivement, le sensible peut être connu, alors cela implique que nous pouvons appréhender le monde qui nous entoure par nos sens, c'est-à-dire par la vue, l'ouïe, le toucher, le goût et l'odorat. Au contraire, si on nie qu'effectivement le sensible peut être connu, alors cela a pour conséquence que nous ne pouvons pas connaître le monde extérieur tel qu'il est réellement.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le sensible peut être connu, puisque nos sens nous permettent de percevoir le monde qui nous entoure. Donc, par définition, il semblerait que nous puissions connaître le sensible. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa. Cependant, si à première vue on peut soutenir que le sensible peut être connu, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que nous ne pouvons pas connaître le sensible tel qu'il est réellement. Paradoxalement, on a alors l'impression que plus nous cherchons à connaître le sensible, plus il nous échappe.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le sensible peut être connu ou bien est-ce qu'il nous échappe toujours ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les sens peuvent nous tromper et que la connaissance sensible est donc relative. Puis, nous verrons que la raison peut nous aider à connaître le sensible de manière plus précise. Enfin, nous nous demanderons si la connaissance du sensible est vraiment possible ou si elle reste toujours une illusion. Par exemple, nous pourrions prendre l'exemple de la couleur d'un objet qui peut paraître différente selon la lumière ou la perception de chacun. Ou encore, nous pourrions citer l'exemple de la musique qui peut être appréciée différemment selon les cultures et les époques.