Le sentiment du devoir accompli suffit-il à fonder la moralité de nos actions ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est le suivant : "Le sentiment du devoir accompli suffit-il à fonder la moralité de nos actions ?". Si on suppose qu'effectivement le sentiment du devoir accompli est suffisant pour fonder la moralité de nos actions, alors cela implique que le simple fait de ressentir que l'on a accompli notre devoir suffit à justifier nos actes, peu importe leur nature. Au contraire, si on nie que le sentiment du devoir accompli suffit à fonder la moralité de nos actions, alors cela a pour conséquences que notre moralité ne peut pas être fondée sur des sentiments ou des émotions, mais plutôt sur des principes objectifs et universels.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que le simple fait de ressentir que l'on a accompli notre devoir suffit à fonder la moralité de nos actions. Donc, par définition, il semblerait que le sentiment du devoir accompli est la base de notre moralité, ce qui est considéré comme une réponse évidente au sujet, une doxa.
Cependant, si l'on examine plus en profondeur cette réponse, on peut soutenir que le simple fait de ressentir que l'on a accompli notre devoir ne suffit pas à fonder la moralité de nos actions. En effet, l'expérience montre bien souvent que ce que nous ressentons comme étant notre devoir n'est pas toujours moral, et que nos sentiments peuvent être trompeurs. Paradoxalement, on a alors l'impression que le sentiment du devoir accompli ne suffit pas à fonder la moralité de nos actions.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le sentiment du devoir accompli est suffisant pour fonder la moralité de nos actions, ou bien est-ce que d'autres critères sont nécessaires pour établir une moralité objective et universelle ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le sentiment du devoir accompli ne peut pas être la seule base de notre moralité, car il est influencé par notre culture, notre éducation et notre environnement. Puis nous verrons que d'autres critères, tels que la justice, la bienveillance et la responsabilité, sont nécessaires pour fonder une moralité objective et universelle. Enfin, nous nous demanderons si le sentiment du devoir accompli peut quand même jouer un rôle important dans notre vie morale, malgré ses limites.
Par exemple, nous pourrions illustrer notre propos en prenant l'exemple d'un soldat qui accomplit son devoir en tuant des ennemis, mais qui doit aussi prendre en compte les principes de la justice et de la bienveillance pour juger de la moralité de ses actions.