Le souci d'autrui résume-t-il la morale ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est le suivant : "Le souci d'autrui résume-t-il la morale ?". Si on suppose qu'effectivement le souci d'autrui résume la morale, alors cela implique que toutes les actions morales doivent être entreprises en ayant pour but principal de faire le bien d'autrui. Au contraire, si on nie que le souci d'autrui résume la morale, alors cela a pour conséquence que les actions morales peuvent être entreprises pour d'autres raisons, telles que la recherche de son propre bien-être ou la conformité aux normes sociales.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble, à première vue, que oui, le souci d'autrui résume la morale, puisque le but de la morale est de promouvoir le bien-être de tous les êtres humains. Donc, par définition, il semblerait que la morale soit intrinsèquement liée au souci d'autrui, ce qui est considéré comme la réponse évidente au sujet, la doxa.
Cependant, si à première vue on peut soutenir que le souci d'autrui résume la morale, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les actions morales peuvent être entreprises pour d'autres raisons que le souci d'autrui. Paradoxalement, on a alors l'impression que la morale peut être motivée par des facteurs égoïstes ou sociaux, tels que la recherche de prestige ou la conformité à des normes culturelles.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le souci d'autrui résume effectivement la morale ou bien est-ce que la morale peut être motivée par d'autres facteurs que le souci d'autrui ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le souci d'autrui est en effet un élément central de la morale, en examinant les arguments en faveur de cette thèse. Puis, nous verrons que la morale peut également être motivée par d'autres facteurs, tels que l'égoïsme ou la conformité sociale, en examinant les arguments en faveur de cette antithèse. Enfin, nous nous demanderons si le souci d'autrui doit être considéré comme la seule motivation possible de la morale, en examinant les implications de cette question pour notre compréhension de la morale et de l'éthique en général. Pour illustrer ces points, nous utiliserons des exemples concrets de situations morales dans lesquelles le souci d'autrui est ou n'est pas le principal moteur de l'action morale.