Comment connaissons-nous autrui ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous intéresse est : Comment connaissons-nous autrui ? Si on suppose qu'effectivement nous connaissons autrui par nos interactions et nos observations, alors cela implique que nous pouvons avoir une connaissance objective et complète des autres. Au contraire, si on nie cela et qu'on pense qu'il y a une part d'inconnu et d'imprévisible chez autrui, cela a pour conséquence de remettre en question cette idée d'une connaissance totale.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que nous connaissons autrui par nos interactions et nos observations, donc par définition, il semblerait que nous ayons une connaissance complète et objective des autres. C'est ce qu'on appelle la réponse évidente ou la doxa communément admise. Cependant, si on y réfléchit, l'expérience montre souvent que nous pouvons nous tromper sur les autres, que nous avons des biais qui altèrent notre perception, ou que nous ne pouvons pas prédire toutes les réactions de chacun. Paradoxalement, on a alors l'impression qu'il y a une part d'inconnu et d'imprévisible chez les autres.

III) Problématique :
On peut alors se demander : est-ce que nous connaissons autrui par nos interactions et nos observations de manière complète et objective, ou est-ce qu'il y a une part d'inconnu et d'imprévisible qui remet en question cette idée d'une connaissance totale ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous allons voir que les interactions sociales nous permettent d'avoir une connaissance de l'autre, mais que cette connaissance peut être limitée et influencée par des biais. Puis, nous verrons que les sciences sociales apportent un éclairage sur la complexité de la connaissance de l'autre. Enfin, nous nous demanderons si la connaissance totale de l'autre est vraiment essentielle ou si cette part d'inconnu ne fait pas aussi partie de l'expérience de la rencontre et de l'altérité.