Les droits de l'homme sont-ils les fondements du droit ?
I) Presentation du paradoxe et definitions :
Les droits de l'homme sont-ils les fondements du droit ? Si on suppose qu'effectivement les droits de l'homme sont les fondements du droit alors cela implique que tout système juridique doit être fondé sur les principes des droits de l'homme. Au contraire, si on nie qu'effectivement les droits de l'homme sont les fondements du droit alors cela a pour conséquences que les droits de l'homme ne sont qu'un ensemble de principes moraux sans valeur juridique contraignante.
II) Enonciation des alternatives et problematisation
Il semble à première vue que oui, les droits de l'homme sont les fondements du droit puisque tous les systèmes juridiques modernes se réfèrent aux principes des droits de l'homme. Donc, par définition, il semblerait que les droits de l'homme soient les fondements du droit, c'est la réponse évidente au sujet, la Doxa.
Si à première vue on peut soutenir que les droits de l'homme ne sont pas les fondements du droit, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les droits de l'homme ne sont pas respectés dans les faits. En effet, on peut citer l'exemple de certains pays où les droits de l'homme sont bafoués, ou encore le fait que les droits de l'homme sont souvent considérés comme secondaires par rapport à d'autres intérêts tels que la sécurité nationale ou les intérêts économiques. Paradoxalement, on a alors l'impression que les droits de l'homme ne sont pas les fondements du droit.
III) Problematique
On pourra alors se demander : est-ce que les droits de l'homme sont réellement les fondements du droit ou bien ne sont-ils qu'un ensemble de principes moraux sans valeur juridique contraignante ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier moment, il s'agira de voir que les droits de l'homme sont en effet les fondements du droit en analysant les principes juridiques qui s'en inspirent. Puis nous verrons que malgré cela, les droits de l'homme ne sont pas toujours respectés dans les faits, ce qui montre leurs limites. Enfin, nous nous demanderons si les droits de l'homme sont suffisants pour fonder le droit ou s'il est nécessaire de leur ajouter d'autres principes juridiques.