Les êtres humains peuvent-ils se mettre d'accord sur le juste et l'injuste ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les êtres humains peuvent-ils se mettre d'accord sur le juste et l'injuste ? Si on suppose qu'effectivement les êtres humains sont capables de raisonner de manière objective et impartiale, en se basant sur des principes éthiques universels, alors cela implique que le juste et l'injuste sont des notions claires et précises, qui peuvent être comprises et appliquées de manière cohérente par tous les individus. Au contraire, si on nie qu'effectivement les êtres humains sont capables de raisonner de manière objective et impartiale, alors cela a pour conséquences que le juste et l'injuste sont des notions subjectives et relatives, qui dépendent des croyances, des valeurs et des intérêts de chaque individu.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, les êtres humains peuvent se mettre d'accord sur le juste et l'injuste, puisque ces notions sont présentes dans toutes les cultures et que de nombreux codes moraux ont été élaborés pour guider les comportements humains. Donc, par définition, il semblerait que le juste et l'injuste soient des notions objectives et universelles, qui peuvent être comprises et appliquées de manière cohérente par tous les individus. Si à première vue on peut soutenir que les êtres humains ne peuvent pas se mettre d'accord sur le juste et l'injuste, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les normes morales varient considérablement d'une culture à l'autre, et même au sein d'une même culture selon les époques et les contextes sociaux. En effet, les notions de bien et de mal sont souvent influencées par des facteurs tels que la religion, la politique, l'économie, la psychologie, etc. Paradoxalement, on a alors l'impression que le juste et l'injuste sont des notions subjectives et relatives, qui dépendent des contextes et des perspectives.
III) Problématique On pourra alors se demander : est-ce que le juste et l'injuste sont des notions objectives et universelles, qui peuvent être comprises et appliquées de manière cohérente par tous les individus, ou bien sont-elles des notions subjectives et relatives, qui dépendent des contextes et des perspectives ?
IV) Annonce du plan Dans un premier moment, il s'agira de voir que les êtres humains ont une tendance naturelle à chercher des normes communes pour réguler leur vie en société, mais que ces normes sont souvent influencées par des facteurs culturels, historiques et sociaux. Puis, nous verrons que les théories éthiques proposent différentes approches pour résoudre le problème de l'universalité des normes morales, en se basant sur des principes tels que la raison, la nature, la justice, etc. Enfin, nous nous demanderons si ces théories sont capables de fournir une réponse satisfaisante à la question de savoir si les êtres humains peuvent se mettre d'accord sur le juste et l'injuste.