Les faits parlent-ils d'eux-mêmes ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les faits parlent-ils d'eux-mêmes ? Si on suppose qu'effectivement les faits parlent d'eux-mêmes, cela implique que les faits sont suffisamment clairs et évidents pour être compris sans interprétation subjective. Au contraire, si on nie qu'effectivement les faits parlent d'eux-mêmes, cela a pour conséquences que les faits sont influencés par notre perception, notre interprétation et notre contexte.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, les faits parlent d'eux-mêmes, puisque leur existence et leur réalité objective sont indépendantes de notre interprétation. Donc, par définition, il semblerait que les faits soient des éléments objectifs et indiscutables, qui peuvent être appréhendés directement.
Si à première vue on peut soutenir que les faits parlent d'eux-mêmes, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les faits peuvent être interprétés de différentes manières. En effet, notre perception est influencée par nos biais cognitifs, nos croyances préexistantes et notre contexte social. Paradoxalement, on a alors l'impression que les faits peuvent être sujets à différentes interprétations et que leur signification peut varier en fonction du point de vue adopté.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les faits parlent d'eux-mêmes, indépendamment de notre interprétation subjective, ou bien est-ce que la signification des faits est construite par notre perception et notre compréhension ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les faits peuvent être interprétés différemment selon les perspectives et les cadres de référence. Puis, nous verrons que notre compréhension des faits est influencée par nos préjugés et