Les mœurs ne sont-ils que l'affirmation de la société en nous ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les mœurs ne sont-ils que l'affirmation de la société en nous ? Si on suppose effectivement que les mœurs sont uniquement déterminées par la société et ses normes, alors cela implique que nos comportements et nos valeurs sont entièrement façonnés par notre environnement social. Au contraire, si on nie cette affirmation et que l'on considère que les mœurs sont le fruit de notre libre arbitre et de nos choix individuels, cela signifie que nous avons une part d'autonomie dans la construction de nos valeurs morales.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que les mœurs soient en effet l'expression de la société en nous. En suivant cette logique, nos comportements et nos valeurs seraient simplement le reflet des normes et des conventions sociales auxquelles nous sommes confrontés. Ainsi, il semblerait que les mœurs soient déterminées par notre éducation, notre culture et les influences sociales dominantes. Cette réponse semble évidente, correspondant à la doxa commune.
Cependant, si l'on examine de plus près cette question, il apparaît que l'expérience montre souvent que nos mœurs ne se limitent pas à une simple affirmation de la société. En effet, il existe des individus qui se distinguent des normes sociales et qui adoptent des comportements et des valeurs divergentes. Paradoxalement, ces individus semblent être animés par une volonté d'émancipation et de remise en question des conventions sociales établies. Par conséquent, on a alors l'impression que les mœurs peuvent également être le résultat d'une réflexion individuelle et d'un choix personnel, indépendamment de l'influence de la société.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les mœurs sont uniquement l'affirmation de la société en nous, ou bien avons-nous une part de responsabilité