Les normes sociales sont-elles critiquables ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les normes sociales sont-elles critiquables ? Si on suppose qu'effectivement les normes sociales sont critiquables, alors cela implique que les normes établies peuvent être remises en question et remaniées. Au contraire, si on nie qu'effectivement les normes sociales sont critiquables, alors cela a pour conséquences que les normes établies doivent être acceptées sans réserve.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que les normes sociales sont critiquables, puisque chaque société a ses propres normes et que ces normes peuvent varier dans le temps et l'espace. Donc, par définition, il semblerait que remettre en question les normes sociales est une réponse évidente au sujet, une doxa. Si à première vue on peut soutenir que les normes sociales ne sont pas critiquables, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines normes sociales peuvent être préjudiciables pour certains groupes de personnes. Paradoxalement, on a alors l'impression que les normes sociales sont à la fois nécessaires et critiquables.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les normes sociales doivent être acceptées sans réserve ou bien est-ce qu'elles doivent être remises en question pour permettre une évolution de la société ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les normes sociales ont un rôle important dans la cohésion sociale et la stabilité de la société. Puis, nous verrons que les normes sociales peuvent être préjudiciables pour certains groupes de personnes et qu'il est donc nécessaire de les remettre en question. Enfin, nous nous demanderons si les normes sociales doivent être totalement critiquées ou bien si elles doivent être adaptées pour répondre aux besoins de tous les membres de la société. Par exemple, on pourrait prendre l'exemple de la norme sociale qui veut que les femmes soient en charge des tâches ménagères, qui peut être préjudiciable pour les femmes et qui doit donc être remise en question pour permettre une répartition plus égalitaire des tâches domestiques.