Les sciences de la vie visent-elles un objet irréductible à la matière ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les sciences de la vie visent-elles un objet irréductible à la matière ? Si on suppose qu'effectivement les sciences de la vie visent un objet irréductible à la matière, alors cela implique que la vie et ses phénomènes ne peuvent être expliqués uniquement par des lois physiques et chimiques. Au contraire, si on nie qu'effectivement les sciences de la vie visent un objet irréductible à la matière, alors cela signifie que tous les phénomènes biologiques peuvent être réduits à des processus matériels.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que les sciences de la vie visent un objet irréductible à la matière, puisque la vie est caractérisée par des propriétés spécifiques telles que la reproduction, la croissance et l'adaptation, qui ne peuvent être entièrement expliquées par des lois physiques et chimiques. Donc, par définition, il semblerait que la vie soit un objet irréductible à la matière (réponse évidente au sujet, doxa). Si à première vue on peut soutenir que les sciences de la vie ne visent pas un objet irréductible à la matière, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que de nombreux phénomènes biologiques peuvent être expliqués par des lois physiques et chimiques. Paradoxalement, on a alors l'impression que la vie peut être réduite à la matière (contredire la réponse évidente, para-doxa).

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la vie est un objet irréductible à la matière ou bien peut-elle être entièrement expliquée par des lois physiques et chimiques ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier moment, il s'agira de voir que la vie possède des caractéristiques spécifiques qui la rendent difficilement