Les sciences humaines ont-elles pour modèle les sciences de la nature ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les sciences humaines ont-elles pour modèle les sciences de la nature ? Si on suppose qu'effectivement les sciences humaines ont pour modèle les sciences de la nature, alors cela implique que les sciences humaines cherchent à établir des lois universelles, comme les sciences de la nature. Au contraire, si on nie qu'effectivement les sciences humaines ont pour modèle les sciences de la nature, alors cela a pour conséquences que les sciences humaines ne peuvent pas être considérées comme des sciences à part entière.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque les sciences humaines ont pour objet d'étude des phénomènes complexes et subjectifs, qui ne peuvent pas être réduits à des lois universelles. Donc, par définition, il semblerait que les sciences humaines ne peuvent pas avoir pour modèle les sciences de la nature, qui se basent sur des phénomènes observables et quantifiables. Si à première vue on peut soutenir que les sciences humaines ont pour modèle les sciences de la nature, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les sciences humaines ne peuvent pas être réduites à des lois universelles. Paradoxalement, on a alors l'impression que les sciences humaines ont pour modèle les sciences de la nature.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les sciences humaines ont pour modèle les sciences de la nature ou bien est-ce qu'elles sont différentes de ces dernières ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les sciences humaines ont pour objet d'étude des phénomènes complexes et subjectifs, qui ne peuvent pas être réduits à des lois universelles, contrairement aux sciences de la nature. Puis nous verrons que les sciences humaines cherchent néanmoins à établir des généralisations et des régularités dans les phénomènes qu'elles étudient, ce qui les rapproche des sciences de la nature. Enfin, nous nous demanderons si les sciences humaines peuvent réellement avoir pour modèle les sciences de la nature, ou si elles doivent être considérées comme des disciplines à part entière, avec leurs propres méthodes et leurs propres objets d'étude. Par exemple, on peut prendre l'exemple de la psychologie, qui cherche à établir des généralisations sur le comportement humain, mais qui ne peut pas être réduite à des lois universelles, en raison de la complexité et de la variabilité des phénomènes qu'elle étudie.