Les sciences humaines sont-elles des sciences d'interprétation ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les sciences humaines sont-elles des sciences d'interprétation ? Si on suppose qu'effectivement les sciences humaines sont des sciences d'interprétation, alors cela implique que les phénomènes étudiés ne peuvent être appréhendés que par l'interprétation des données recueillies. Au contraire, si on nie qu'effectivement les sciences humaines sont des sciences d'interprétation, alors cela a pour conséquences que les phénomènes étudiés peuvent être appréhendés de manière objective et mesurable.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que les sciences humaines soient des sciences d'interprétation, puisque les phénomènes étudiés sont complexes et subjectifs. Donc, par définition, il semblerait que les sciences humaines soient des sciences d'interprétation, ce qui est la réponse évidente au sujet et la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que les sciences humaines ne sont pas des sciences d'interprétation, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les phénomènes étudiés ne peuvent être appréhendés de manière objective et mesurable. Paradoxalement, on a alors l'impression que les sciences humaines sont des sciences d'interprétation.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les sciences humaines sont des sciences d'interprétation ou bien est-ce qu'elles peuvent être appréhendées de manière objective et mesurable ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les sciences humaines sont des sciences d'interprétation, car elles portent sur des phénomènes complexes et subjectifs. Puis nous verrons que les sciences humaines peuvent également être appréhendées de manière objective et mesurable, en prenant en compte les avancées technologiques et méthodologiques. Enfin, nous nous demanderons si les sciences humaines doivent être considérées comme des sciences d'interprétation ou comme des sciences objectives et mesurables, en prenant en compte les enjeux épistémologiques et éthiques. Par exemple, en sociologie, l'étude des comportements humains peut être appréhendée de manière objective grâce à des enquêtes quantitatives, mais cela soulève des questions éthiques liées à la protection de la vie privée des individus.