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Les sciences humaines sont-elles subversives ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
Les sciences humaines sont-elles subversives ? Si on suppose qu'effectivement les sciences humaines sont subversives, alors cela implique que ces sciences ont une capacité à remettre en question les normes sociales, culturelles et politiques établies. Au contraire, si on nie qu'effectivement les sciences humaines sont subversives, alors cela a pour conséquences que ces sciences ne sont que des outils de reproduction des idéologies dominantes.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, les sciences humaines sont subversives, puisque leur objet d'étude est l'homme et la société, et qu'elles cherchent à comprendre les mécanismes de pouvoir qui régissent les relations sociales. Donc, par définition, il semblerait que les sciences humaines soient subversives. C'est la réponse évidente au sujet, la Doxa.
Si à première vue on peut soutenir que les sciences humaines ne sont pas subversives, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que ces sciences ne remettent pas en question les fondements de la société, mais qu'elles les reproduisent. En effet, les sciences humaines sont souvent financées par des institutions qui ont des intérêts économiques et politiques, et sont donc soumises à des pressions extérieures. Paradoxalement, on a alors l'impression que les sciences humaines ne sont pas subversives, mais qu'elles participent au maintien de l'ordre établi.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les sciences humaines sont subversives ou bien sont-elles des outils de reproduction des idéologies dominantes ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les sciences humaines ont une capacité de remise en question des normes sociales, culturelles et politiques établies. Puis, nous verrons que ces sciences sont souvent soumises à des pressions extérieures qui limitent leur capacité de subversion. Enfin, nous nous demanderons si les sciences humaines peuvent véritablement être subversives dans un système où elles sont intégrées à l'ordre établi.
Par exemple, pour illustrer le premier point, on pourrait citer les travaux de Michel Foucault sur les mécanismes de pouvoir, qui ont permis de mettre en lumière les normes sociales et les rapports de domination qui les sous-tendent. Pour illustrer le deuxième point, on pourrait citer les critiques adressées aux sciences humaines par des mouvements politiques ou religieux qui cherchent à les discréditer. Enfin, pour illustrer le troisième point, on pourrait citer les débats sur la place des sciences humaines dans les institutions académiques, et leur rôle dans la formation des élites.