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Les sciences humaines transforment-elles la notion de causalité ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous occupe est celui des sciences humaines et de leur impact sur la notion de causalité. Si l'on suppose qu'effectivement, les sciences humaines se sont développées de manière significative au cours de ces dernières décennies, alors cela implique que notre compréhension de la causalité, notamment dans le contexte des phénomènes sociaux, a évolué de manière complexe et parfois paradoxale. En revanche, si l'on nie que les sciences humaines ont eu un réel impact sur la notion de causalité, cela aurait des conséquences importantes, signifiant que notre vision du monde social est restée largement inchangée.
Pour illustrer ce paradoxe, prenons l'exemple de la sociologie. Si l'on considère que les sciences humaines, dont la sociologie fait partie, ont contribué à élargir notre compréhension des causes des comportements humains en prenant en compte des facteurs sociaux, psychologiques, et culturels, alors on peut affirmer que la notion de causalité s'est enrichie. Cela implique que la causalité dans les sciences humaines ne se limite plus à des relations simples de cause à effet, mais intègre des interactions complexes.
Cependant, si l'on soutient que les sciences humaines n'ont pas profondément modifié notre conception de la causalité, cela signifie que la causalité reste principalement définie par des relations de cause à effet linéaires, sans tenir compte des facteurs sociaux et culturels. Cette vision traditionnelle de la causalité pourrait être illustrée par des disciplines comme la physique, où les relations de cause à effet sont plus directes et prévisibles.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que les sciences humaines ont transformé la notion de causalité, puisque leur approche interdisciplinaire reconnaît l'influence de multiples facteurs sur les comportements humains. Par conséquent, il est naturel de conclure que la causalité dans ce contexte est devenue plus complexe et nuancée. C'est donc la réponse évidente au sujet, une sorte de consensus général (doxa).
Cependant, lorsqu'on examine de plus près, on peut constater que malgré les avancées des sciences humaines, de nombreuses discussions persistent quant à savoir si elles ont véritablement bouleversé notre compréhension de la causalité. Paradoxalement, certains pourraient argumenter que les sciences humaines, bien que pertinentes, n'ont pas encore réussi à fournir une explication unifiée et définitive de la causalité dans les phénomènes sociaux. Cela soulève la question de savoir si elles ont réellement transformé la notion de causalité ou si elles ont simplement ajouté de la complexité à un concept déjà existant.
Prenons l'exemple de la psychologie comportementale, qui explore les causes des comportements individuels en considérant à la fois des facteurs génétiques, environnementaux et psychologiques. Cela peut sembler être une transformation de la causalité par rapport à une approche purement biologique qui ne prendrait en compte que les facteurs génétiques. Cependant, certains chercheurs soulignent que la psychologie comportementale n'a pas encore réussi à élaborer une théorie unifiée de la causalité comportementale, ce qui suscite des débats sur son impact réel sur la notion de causalité.

III) Problématique :
À la lumière de ces différentes perspectives, on peut se demander : est-ce que les sciences humaines ont réellement transformé la notion de causalité dans les phénomènes sociaux, ou bien se contentent-elles d'ajouter de la complexité à un concept préexistant ? Cette question centrale nous invite à explorer plus en profondeur les implications des avancées des sciences humaines sur notre compréhension de la causalité dans le domaine social.

IV) Annonce du plan :
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