Mes désirs m'appartiennent-ils ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Mes désirs m'appartiennent-ils ?" soulève un paradoxe intéressant. Si on suppose qu'effectivement, les désirs appartiennent à la personne qui les ressent, alors cela implique que chaque individu est libre de ses choix et peut agir selon ses propres désirs. Au contraire, si on nie qu'effectivement les désirs appartiennent à la personne qui les ressent, alors cela a pour conséquences que les désirs sont influencés par des facteurs externes et ne sont pas totalement libres.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que les désirs appartiennent à la personne qui les ressent, puisque c'est elle qui les ressent et qui doit les assouvir. Donc, par définition, il semblerait que les désirs appartiennent à la personne qui les ressent, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Cependant, si l'on prend en compte les facteurs externes qui peuvent influencer les désirs, il est possible de soutenir que les désirs ne sont pas totalement libres et qu'ils peuvent être conditionnés par des normes sociales, des pressions familiales ou encore des influences médiatiques. Paradoxalement, on a alors l'impression que les désirs ne nous appartiennent pas totalement.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les désirs appartiennent réellement à la personne qui les ressent ou bien sont-ils influencés par des facteurs externes ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les désirs peuvent être le résultat de facteurs externes. Puis, nous verrons que les désirs peuvent également être influencés par des facteurs internes tels que les émotions et les besoins. Enfin, nous nous demanderons si les désirs peuvent être totalement libres malgré les influences externes et internes. Par exemple, on peut citer le cas d'une personne qui désire ardemment voyager mais qui est contrainte de rester chez elle en raison de la pandémie actuelle. Dans ce cas, on peut se demander si les désirs de cette personne lui appartiennent toujours ou s'ils sont influencés par un facteur externe indépendant de sa volonté.